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04/11/2024 Press release

TotalEnergies Energy Outlook 2024 TotalEnergies publishes its annual report on scenarios for the global energy system

TotalEnergies Energy Outlook 2024
TotalEnergies publie son rapport annuel sur les scénarios d’évolution du système énergétique mondial
 

Paris, le 4 novembre 2024 – Afin de contribuer au débat public sur la transition énergétique, TotalEnergies publie la 6eme édition de son « TotalEnergies Energy Outlook », qui présente trois scénarios d’évolution possible de la demande et du système énergétique mondial à l’horizon 2050  (documents accessibles à ce lien).

TotalEnergies Energy Outlook 2024

Cette année, en plus des scenarios Momentum et Rupture présentés dans les précédentes éditions de son TotalEnergies Energy Outlook, TotalEnergies a élaboré un nouveau scenario, Trends, qui reflète la trajectoire actuelle des divers pays à horizon 2030 et anticipe des développements technologiques et des politiques publiques suivant les tendances actuelles. Ce scénario permet de rendre compte de l’évolution prévisible du système énergétique d’ici à 2050 selon les tendances actuelles et des efforts qui doivent encore être faits pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris.

L’accès à l’énergie essentiel pour répondre aux besoins de développement

Aujourd’hui, environ 4,5 milliards de personnes ont accès à un niveau d’énergie inférieur à ce qui est jugé nécessaire pour permettre un développement humain satisfaisant en termes notamment d’accès aux soins et à l’éducation.

Les prévisions démographiques indiquent que la population mondiale augmentera de 1,7 milliards de personnes d’ici à 2050, en Inde et dans le «Sud Global». Assurer aujourd’hui un accès à l’énergie suffisant à l’ensemble de la population mondiale nécessite de tripler l’énergie disponible dans les pays les moins développés. En prenant en compte l’augmentation anticipée de leur population, il faudra qu’ils bénéficient en 2050 de quatre fois plus d’énergie qu’aujourd’hui. Notre défi collectif est donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en répondant à cette demande légitime de plus d’énergies pour les populations des pays émergents.

Une transition énergétique engagée mais qu’il conviendrait d’accélérer

Depuis 2000, nous assistons à un découplage entre la croissance du PIB et celle de la demande en énergie. L’électricité a cru plus rapidement que les autres énergies, et les renouvelables ont accéléré leur croissance depuis 2015. Toutefois, la demande de charbon, énergie souvent domestique et peu chère, continue de croitre, et les gains d’intensité énergétiques (1,4% par an observés sur 2000-2022) demeurent inférieurs à l’ambition fixée à la COP28 (3 à 4% par an).

L’analyse par zones géographiques montre que l’augmentation du niveau de vie, en particulier en Inde et en Chine, est la raison principale de l’augmentation de la demande d’énergie ces dernières années.

Deux développements majeurs sont intervenus dans les 20 dernières années, qui structureront la transition énergétique : la révolution du gaz et pétrole de schiste aux Etats-Unis a transformé le paysage énergétique aux Etats-Unis et dans le monde, et certaines technologies bas carbone, en particulier les panneaux solaires et les véhicules électriques, ont suffisamment progressé pour être déployées à grande échelle de façon compétitive pour le consommateur pour autant qu’on investisse suffisamment en parallèle dans les réseaux électriques.

Trois scénarios possibles à horizon 2050

Le scénario Trends reflète la trajectoire actuelle des divers pays à horizon 2030 et anticipe des développements technologiques et des politiques publiques suivant les tendances actuelles. Il prend en compte l’accélération récente de la pénétration des technologies bas carbone matures : solaire et éolien pour produire de l’électricité, véhicules électriques et pompes à chaleur pour l’utiliser, en particulier en Chine. Mais les contraintes d’infrastructure (en particulier les réseaux électriques) et les tensions géopolitiques limitent leur déploiement à grande échelle. Ce scénario conduit à une augmentation de la température estimée entre +2,6° et +2,7°C d'ici à 2100.

Le scénario Momentum est une approche prospective prenant en compte les stratégies de décarbonation des pays Net Zero 2050 (« NZ50 »), ainsi que les NDCs (Nationally Determined Contributions) des autres pays. Il implique : (i) l’électrification de la demande finale dans les pays NZ50 et la Chine, (ii) le quasi-abandon du charbon dans les pays NZ50, une forte réduction de son usage en Chine et une légère croissance seulement de cette source d’énergie dans les pays du Sud Global, (iii) l’utilisation du gaz naturel comme énergie de transition pour l’électricité et l’industrie dans tous les pays, et (iv) le déploiement des nouvelles énergies dans les secteurs non électrifiables (par exemple, hydrogène décarboné dans l’industrie, les carburants durables dans l’aviation et la marine) dans les pays NZ50 et en Chine. Dans ce scénario, les énergies fossiles couvrent encore la moitié de la croissance de la demande en énergie dans le Sud Global en raison de l’insuffisance des investissements bas-carbone. Ce scenario conduit à une augmentation de la température estimée entre +2,2° et +2,3°C d'ici à 2100.

Le scénario Rupture est un scénario normatif construit pour permettre l’atteinte d’une hausse des températures à moins de 2°C d'ici à 2100. Par exemple, passer de Trends à Rupture requiert d’augmenter de 80% dès 2030 la capacité solaire et éolienne installée en Inde et dans le Sud Global. Au-delà de 2040, l’ensemble des leviers de décarbonation sont appliqués globalement, en particulier le déploiement des nouvelles énergies et du CCUS. Dans ce scénario, les technologies décarbonées sont déployées sur l’ensemble du globe selon leur courbe de mérite. Ce scenario conduit à une augmentation de la température estimée entre +1,7° et +1,8°C d'ici à 2100.

Pour passer de Trends à Rupture, le monde devrait collectivement donner la priorité aux technologies existantes offrant un coût d’abattement acceptable. En particulier, les pouvoirs publics devraient approfondir la coopération internationale pour s’assurer que les technologies les moins chères sont disponibles globalement, et que les instruments financiers adaptés aux pays en voie de développement sont déployés.

« Pour accompagner la croissance de la demande en énergie, nécessaire à l’amélioration légitime du niveau de vie des populations des pays émergents, et réduire les émissions de gaz à effet de serre, les politiques publiques et les acteurs de la chaîne énergétique doivent donner la priorité aux technologies bas carbone matures et suffisamment abordables et coopérer pour les déployer sur l’ensemble du globe. C’est ainsi que pourront être conjugués développement économique et social et accélération de la transition énergétique. » a déclaré Aurélien Hamelle, directeur général Strategy & Sustainability.
 

Les principaux enseignements du TotalEnergies Energy Outlook 2024 sont les suivants :

  1. L'accès à une énergie fiable et abordable est essentiel au développement humain, mais reste très inégal d'un pays à l'autre.
     
  2. Au cours des 20 dernières années,
    1. La transition énergétique a débuté au niveau mondial
    2. L’essentiel de la croissance de la demande d'énergie est attribuable à l'augmentation du niveau de vie
    3. La révolution du pétrole et du gaz de schiste aux États-Unis a transformé le paysage énergétique aux Etats Unis et dans le monde
    4. Certaines technologies de décarbonation de l’énergie sont désormais matures et commencent à être déployées à échelle continentale
       
  3. TotalEnergies a développé trois scénarios à l’horizon 2050, différenciés par leur profondeur de décarbonation : Trends, Momentum et Rupture
    1. Le scénario "Trends", qui reflète la trajectoire actuelle des divers pays à horizon 2030 et anticipe des développements technologiques et des politiques publiques suivant les tendances actuelles, conduit à une augmentation de la température de +2,6°-2,7°C d'ici 2100, ce qui est supérieur à l'objectif fixé à Paris.
    2. Le scénario "Momentum" qui suppose que les pays qui se sont engagés à atteindre la neutralité carbone nette d'ici 2050 y parviennent conduit à une augmentation de la température de +2,2-2,3°C d'ici 2100, ce qui reste supérieur à l'objectif convenu à Paris.
    3. Le scénario « Rupture » propose une trajectoire permettant de rester bien en deçà de +2°C d'ici 2100 (+1,7°–1,8 °C). Pour atteindre cet objectif, les technologies de décarbonisation existantes sont déployées rapidement et à l'échelle mondiale : les économies avancées soutiennent la transition énergétique du Sud.
       
  4. L'électrification bas carbone est au cœur de la transition énergétique : elle réduit les émissions ainsi que les pertes dans le système énergétique : de 60 % aujourd'hui à ~40 % dans Rupture.
     
  5. Le passage de Trends à Rupture nécessiterait une approche pragmatique de déploiement de technologies de décarbonisation à l'échelle mondiale en suivant leur courbe de mérite de coût et maturité. La priorité devrait être donnée à
    1. Faciliter la substitution de l'électricité aux combustibles fossiles dans la demande finale: mobilité électrique, pompes à chaleur – dans tous les pays
    2. Remplacer le charbon par des énergies renouvelables et bas carbone et du gaz flexible dans la production d'électricité - dans tous les pays
    3. Accélérer la réduction des émissions de méthane dues à la production des combustibles fossiles
       
  6. Les politiques publiques devraient donc se concentrer sur
    1. L’attribution des subventions et la définition des mandats en suivant la courbe des coûts et du mérite technologique, afin de minimiser les coûts pour les citoyens, et donc de renforcer l'engagement sociétal
    2. L’élimination des goulets d'étranglement dans les infrastructures, en particulier les réseaux électriques, et l’accélération de la connexion à ces infrastructures
    3. Le renforcement de la coopération internationale pour déployer les technologies disponibles les moins chères et développer des instruments financiers dans les pays en développement

Retrouvez l’intégralité du communiqué en pièce-jointe et sur le site de TotalEnergies.

 

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TotalEnergies Energy Outlook 2024
TotalEnergies publishes its annual report on scenarios for the global energy system
 

Paris, November 4, 2024 - To contribute to the public debate on the energy transition, TotalEnergies is publishing the 6th edition of its "TotalEnergies Energy Outlook", which presents three scenarios for the possible evolution of the demand and the global energy system up to 2050 (documents available at this link).

TotalEnergies Energy Outlook 2024

This year, in addition to the Momentum and Rupture scenarios presented in previous editions of its Energy Outlook, TotalEnergies has developed a new scenario, Trends, which reflects the current trajectory of the various countries up to 2030 and our anticipation of technological developments and public policies in line with current trends. This scenario enables us to present the expected evolution of the energy system up to 2050 in line with current trends and the efforts still required to achieve the objectives of the Paris Agreement.

Access to energy essential to meet development needs

Today, around 4.5 billion people have access to a level of energy that is below what is deemed necessary for satisfactory human development, particularly in terms of access to healthcare and education.

Demographic forecasts indicate that the world's population will increase by 1.7 billion by 2050, in India and the Global South. Ensuring sufficient access to energy for the world's entire population today requires tripling the energy available in the least developed countries. Taking into account their expected population growth, by 2050 they will need four times more energy than today. Our collective challenge is therefore to reduce greenhouse gas emissions while responding to the legitimate demand for more energy for the population of emerging countries.

An energy transition underway but which ought to be accelerated

Since 2000, we have experienced a decoupling between GDP growth and energy demand growth. Electricity has grown faster than the other energies, and renewables have accelerated their growth since 2015. However, demand for coal, which is often domestic and inexpensive, continues to grow, and energy intensity gains (1.4% per year observed over 2000-2022) remain below the ambition set at COP28 (3% to 4% per year).

Analysis by geographical zone shows that rising living standards, particularly in India and China, are the main drivers of the increase in energy demand in recent years.

Two major developments occurred in the last 20 years that will shape the energy transition: the shale gas and oil revolution in the United States has transformed the energy landscape in the United States and around the world; and a few low-carbon technologies, in particular solar panels and electric vehicles, have made sufficient progress to be deployed on a large scale and be cost-competitive for consumers, provided that, at the same time, electricity networks receive sufficient investment.

3 scenarios for the next thirty years

The Trends scenario reflects the current trajectory of the various countries up to 2030 and incorporates our anticipation of future technological and public policy developments in line with current trends. It accounts for the recent acceleration in the penetration of mature decarbonization technologies: solar and wind power to produce electricity, electric vehicles and heat pumps to use it, particularly in China. However, infrastructure constraints (in particular electricity grids) and geopolitical tensions are limiting their large-scale deployment. This scenario yields an estimated temperature increase between +2.6° and +2.7°C by 2100.

TotalEnergies' Momentum scenario is a forward-looking approach integrating the decarbonization strategies of NZ50 countries, as well as the NDCs (Nationally Determined Contributions) of other countries. It implies: (i) electrification of final demand in NZ50 countries and China, (ii) phasing-out coal in NZ50 countries, a sharp reduction in China and only slight growth in this energy source in the Global South countries, (iii) the use of natural gas as a transitional energy source for electricity and industry in all countries, and (iv) the deployment of new energies in non-electrifiable sectors (e.g. decarbonized hydrogen in industry and transport, sustainable fuels in aviation and marine) in NZ50 countries and China.In this scenario, fossil fuels still cover half of the growth in energy demand in the Global South, due to insufficient low-carbon investment. This scenario yields an estimated temperature increase between +2.2° and +2.3°C by 2100.

Rupture is a normative scenario designed to achieve a temperature increase of less than 2°C by 2100. For example, moving from Trends to Rupture requires an 80% increase in installed solar and wind power capacity in India and the Global South by 2030. Beyond 2040, all decarbonization levers are applied globally, in particular the deployment of new energies and CCUS. In this scenario, decarbonized technologies are deployed globally according to their merit curve. This scenario yields an estimated temperature increase between +1.7° and +1.8°C by 2100.

To move from Trends to Rupture, the world should collectively give priority to existing technologies offering an acceptable abatement cost. In particular, public decision-makers should step up international cooperation to ensure that the cheapest technologies are available globally, and that financial instruments adapted to developing countries are deployed.

"To keep pace with the growth in energy demand which is essential to the legitimate improvement in the standard of living of the emerging countries’ population while simultaneously reducing greenhouse gas emissions, public policies and the players in the energy chain must give priority to mature and sufficiently affordable low-carbon technologies and cooperate to deploy them across the globe. This is the way to combine economic and social development with the acceleration of the energy transition,"said Aurélien Hamelle, Managing Director Strategy & Sustainability.

 

The main messages of the TotalEnergies Energy Outlook 2024 are as follows:

  1. Reliable and affordable energy access is essential to Human Development, and yet remains widely unequal across countries.
     
  2. Over the last 20 years,
    1. the energy transition has started globally
    2. most of the energy demand growth was driven by increasing living standards
    3. the US shale revolution has transformed the energy landscape in the U.S. and worldwide
    4. A few technologies to decarbonize energy supply are now mature, and start to be deployed
       
  3. Looking forward to 2050, we have developed 3 scenarios, differentiated by their depth of decarbonization: Trends, Momentum et Rupture
    1. The “Trends” scenario, which takes into account current trajectories of the various countries up to 2030 and our anticipation of technological developments and public policies according to current trends, yields a +2.6-2.7°C temperature increase by 2100, above the target agreed in Paris.
    2. The “Momentum” scenario assumes that countries committed to net carbon neutrality by 2050 reach their objective and yields a +2.2-2.3°C temperature increase by 2100, still above the target agreed in Paris.
    3. The “Rupture” scenario proposes a path to remain well-below +2°C by 2100 (+1.7-1.8°C). To achieve that objective, existing decarbonation technologies are deployed rapidly and globally: advanced economies support the Global South’s energy transition.
       
  4. Green electrification is the core of the energy transition: it reduces emissions and losses in the energy system (from 60% today to ~40% in Rupture).
     
  5. Moving from Trends to Rupture requires pragmatically deploying decarbonization technologies globally following their cost and technology merit curve. Priority should be given to
    1. facilitating global substitution of electricity for fossil fuels in final demand: EVs, heat pumps – in every country, and
    2. substituting renewables and flexible gas for coal in electricity generation – in every country
    3. accelerating the reduction of methane emissions from fossil fuel production
       
  6. This in turns would require policy makers focus on
    1. Allocating subsidies and setting mandates following the cost and technology merit curve, to minimize cost to their citizens, hence build societal engagement.
    2. Eliminating bottlenecks in developing supporting infrastructure, in particular electricity grids, and accelerating connection to this infrastructure
    3. Strengthening international cooperation to deploy the cheapest available technologies, and develop financial instruments in developing countries

Read the full press release and on the TotalEnergies website.

 

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 About TotalEnergies 

 

TotalEnergies is a global multi-energy company that produces and markets energies on a global scale: oil and biofuels, natural gas and green gases, renewables and electricity. Our 100,000 employees are committed to energy that is ever more affordable, cleaner, more reliable and accessible to as many people as possible. Active in more than 130 countries, TotalEnergies puts sustainable development in all its dimensions at the heart of its projects and operations to contribute to the well-being of people. 

 

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